Qui a inventé le permis à points ?

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Conduire n’est certainement pas une chose insipide, voire sans danger. Pour tout conducteur, c’est une responsabilité à considérer, aussi bien envers soi-même qu’envers les autres usagers. Ainsi, le permis à points apparaît comme une invitation à la prudence sur les voies pour garantir la sécurité générale.

Le permis à points : historique et création

L’invention du permis à points fut l’une des premières mesures prises pour pouvoir pallier le problème de l’insécurité routière. Les conséquences qui découlaient de celle-ci étaient catastrophiques sur le plan humain. En effet, tout débute avec Valéry Giscard d’Estaing. Certes, l’élaboration des projets de loi a très tôt vu le jour. Cependant, il a fallu du temps pour rendre la prise de mesures effective.

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En réalité, nonobstant l’urgence de cette décision, les politiques redoutaient que la population la rejette. À cette inquiétude s’était ajouté le besoin urgent d’ériger une infrastructure. Il faut donc attendre les années 1989 pour que le vote de cette loi devienne une réalité tangible. À l’ébauche, le fonds du permis était de six points. Mais il grimpera très vite pour atteindre douze points, et ce, à cause de la pression des conducteurs routiers.

La genèse du permis probatoire

Le permis probatoire est un dispositif propre aux nouveaux chauffeurs, adopté en 2014 sous le mandat de François Hollande. Pour les politiciens, il était indispensable de soumettre les usagers à un examen de passage pendant une période donnée. En début de cette période d’examen, le fonds du permis ne correspond qu’à une partie d’un permis normal.

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Lorsque le conducteur parvient à respecter les codes routiers, il bénéficie de l’augmentation d’un tiers sur son capital. Et ce, uniquement s’il le fait durant toute une année sans jamais faillir une seule fois. Aussi, cette augmentation peut devenir exponentielle lorsque ce dernier souscrit à un apprentissage de conduite avancée.

Cela dit, en l’espace de deux ans, il verra son capital grimper et atteindre le niveau d’un permis normal. Toutefois, en cas d’infraction critique, le permis est annulé et le conducteur se retrouve dans l’obligation de tout reprendre.

Le mécanisme du politique en vigueur

La loi s’est assurée de préserver l’aspect didactique des règles prescrites et applicables depuis les années 1992. Ainsi, les fautes qui émanent de l’irresponsabilité flagrante du conducteur engendrent la défalcation de la moitié du permis normal.

Généralement, cette sanction est observée lorsque le conducteur excède 49 km/h. Par exemple, la loi proscrit l’excès de vitesse à plus de 90 km/h. Le chauffeur qui roulera à au moins 140 km/h est en infraction.

Aussi, cette sanction est observable lorsque le conducteur roule en état d’ivresse. Grosso modo, les infractions les plus graves ont pour conséquence le retranchement de trois à quatre points. Les moins graves par contre se limitent à une réduction de un à deux points.

Les avantages et les limites du permis à points

Le système du permis à points présente d’indéniables avantages pour la sécurité routière. Il impute une responsabilité individuelle aux conducteurs, les incitant ainsi à adopter un comportement responsable au volant et à éviter toutes exactions pouvant mettre en danger leur vie ou celle des autres usagers de la route.

Le permis à points contribue aussi à renforcer l’apprentissage et permet de cibler les insuffisances de chaque conducteur par rapport aux règles énoncées. Lorsqu’un chauffeur perd ses points sur son permis, il doit suivre une session de sensibilisation qui a pour objectif la rééducation et le rappel des normes liées au code de la route.

Mais malgré ces atouts indubitables, le système n’est pas sans failles. Effectivement, certain automobilistes peuvent être tentés de frauder, ce qui remet en cause sa crédibilité.



Certaines catégories professionnelles se retrouvent pénalisées. Cela est notamment vrai chez les transporteurs routiers dont les trajets sont souvent longs et difficiles avec peu d’options alternatives. Effectivement, dans ce secteur professionnel, l’obtention du permis représente un indicateur fort faisant office d’outil de travail. Cette pression peut amener certains à commettre des infractions par saturation.

D’autre part, le coût financier des stages que doivent effectuer les contrevenants pour récupérer leurs points perdus est souvent jugé excessif. Les sessions de sensibilisation ont effectivement un coût non négligeable pour les conducteurs, allant jusqu’à plusieurs centaines d’euros.

Les évolutions du permis à points depuis sa création

Depuis sa création en 1992, le permis à points a subi plusieurs évolutions. Effectivement, au fil des années, la législation a été renforcée pour améliorer l’efficacité du système et mieux protéger les usagers de la route.

En 2003, une mesure importante est entrée en vigueur : la mise en place d’un permis probatoire pour les nouveaux conducteurs. Ce permis est soumis à un régime plus strict que le permis classique et prévoit notamment une période de conduite accompagnée, ainsi qu’une limitation de vitesse (110 km/h sur autoroute).

La même année, une autre réforme majeure a aussi vu le jour : l’instauration du délai de récupération automatique des points perdus. Auparavant, il était nécessaire de suivre un stage obligatoire pour récupérer ses points perdus. Dorénavant, les automobilistes récupèrent leur capital de points automatiquement après un certain délai sans infraction.

Plus récemment, en 2018, certains ajustements ont été apportés afin d’améliorer encore davantage l’efficacité du système. Désormais, par exemple, toute personne titulaire d’un permis doit s’équiper d’un éthylotest antidémarrage avant tout redoublement ou annulation suite à une conduite sous alcool. De même, depuis juillet 2020, l’environnementale durabilité devient partie intégrante des questions posées dans le cadre du code annoncées lors des passages aux examens.

Ces différentes mesures ont contribué à faire du permis à points un outil efficace pour lutter contre les infractions routières. Toutefois, malgré ces avancées, certains défauts subsistent encore et la question est posée de savoir si le système doit être encore amélioré dans l’avenir pour mieux protéger tous les usagers de la route.