68 euros. Ce n’est pas le prix d’un gadget, mais bien l’amende qui tombe pour tout motard surpris sans clignotant en état de marche. Et ce n’est pas tout : le véhicule peut rester sur place, immobilisé par la force publique. Pourtant, le flou demeure pour certains modèles anciens : toutes les motos ne sont pas logées à la même enseigne, la réglementation varie selon l’année de sortie d’usine. Certains propriétaires échappent à l’obligation d’un clignotant avant, d’autres doivent observer des distances au millimètre près. Des règles mouvantes, mais jamais accessoires, qui pèsent lourd sur la sécurité partagée. Le moindre manquement technique, la moindre négligence à l’usage, et c’est la porte ouverte aux tensions sur la route. Face à cela, un signal bien visible fait toute la différence.
Plan de l'article
- Pourquoi les clignotants sont essentiels à moto, bien au-delà d’une simple formalité
- Quelles sont les obligations légales concernant les clignotants pour les motards ?
- Fonctionnement des clignotants moto : ce qu’il faut savoir pour rouler en toute sécurité
- Risques, sanctions et bonnes pratiques : adopter le bon réflexe pour sa sécurité et celle des autres
Pourquoi les clignotants sont essentiels à moto, bien au-delà d’une simple formalité
Penser que les clignotants sur une moto ne servent qu’à se donner bonne conscience revient à fermer les yeux sur leur effet réel. Sur un deux-roues, ce dispositif de sécurité s’impose comme le seul langage universel entre motards, automobilistes, chauffeurs de bus ou cyclistes. Signaler un virage, changer de file, oser un dépassement : autant de mouvements qui perdent leur innocuité sans signal clair. Le clignotant, c’est la voix du motard dans le vacarme urbain, le trait d’union entre intention et visibilité.
Rien ne remplace l’effet d’annonce d’un clignotant bien enclenché. Ce simple réflexe, anticipé plutôt qu’improvisé, dissipe l’incertitude et réduit le risque de situations à couteaux tirés. En ville, sur nationale, aux abords d’un carrefour : chaque geste prévisible sécurise la route. Surtout quand tout le monde circule à vue, yeux rivés sur mille détails parasites. Entre angles morts et écarts de vitesse, nul n’est à l’abri, sauf si le clignotant joue son rôle d’arbitre silencieux.
Voici, de façon concrète, ce que change le bon usage du clignotant pour tous les acteurs de la circulation :
- Utilisation du clignotant : chaque manœuvre, même la plus anodine, gagne en clarté pour les autres usagers ;
- Communication sur la route : elle devient instantanée et compréhensible ; les risques d’incompréhension se réduisent nettement ;
- Sécurité de tous : actionner le clignotant, c’est anticiper la présence des autres et leur laisser le temps d’adapter leur trajectoire.
Un clignotant ne s’enclenche pas au hasard. Il s’inscrit dans une logique collective : prévenir pour éviter l’accrochage. Chaque oubli pèse sur la sécurité de tous.
Quelles sont les obligations légales concernant les clignotants pour les motards ?
Pas de place pour l’approximation : le code de la route impose des clignotants moto en état de fonctionnement irréprochable. Depuis le 1er mars 1989, toute moto neuve doit disposer de clignotants homologués ; cette obligation concerne aussi tout véhicule à moteur dépassant un PTAC de 0,5 tonne. Pour un cyclomoteur de 50 cm³ ou moins, seule la présence d’origine fait foi : livré neuf avec clignotants, obligation de les maintenir ; sinon, pas d’infraction s’ils font défaut.
L’homologation est strictement encadrée par les normes européennes et mentionne la directive 93/92/CEE, définissant la couleur orangée, la fréquence de clignotement, ainsi que l’écartement entre chaque feu avant et arrière. Adapter ou remplacer ses clignotants ne relève donc pas seulement de l’esthétique : la conformité reste de mise, à défaut de quoi la moto peut se retrouver recalée lors d’un contrôle.
Les forces de l’ordre surveillent la présence et l’état des clignotants, que ce soit lors d’un contrôle routier ou d’une vérification aléatoire. Absence, panne ou montage fantaisiste : l’article R313-14 s’applique, et la sanction tombe. Depuis avril 2024, le contrôle technique moto ajoute une couche supplémentaire : la moindre défaillance de signalisation bloque la validation.
Installer et entretenir ses clignotants devient donc un impératif de conformité. Pas d’écart permis, sous peine de pénalité immédiate.
Fonctionnement des clignotants moto : ce qu’il faut savoir pour rouler en toute sécurité
Pour garantir sa propre sécurité, celle de son passager et des autres usagers, le fonctionnement des clignotants exige précision et adaptabilité. Chaque deux-roues routier doit afficher deux feux de direction à l’avant et deux à l’arrière, placés entre 350 et 1200 mm de hauteur, espacés d’au moins 240 mm devant et 180 mm derrière. Leur éclairage doit absolument être orangé, trop pâle et les autres n’y voient rien, trop vif et c’est l’agacement ou la confusion garantie.
Le mécanisme central : le relai clignotant, calibré pour 90 cycles par minute avec une marge de 30. Si le tempo déraille, le message est brouillé, la norme ne laisse aucune latitude à l’interprétation.
Du côté des solutions techniques, le choix est vaste : ampoules halogènes, LED, clignotants séquentiels, modèles intégrés au guidon. Des fabricants comme Kellermann ou Max Inc innovent sur le design, mais tant que la norme n’est pas respectée, ces efforts perdent toute légitimité. Un clignotant trop discret ou trop petit sort du cadre légal.
Pour chaque changement de trajectoire, chaque insertion, le clignotant doit précéder l’action, puis s’interrompre dès qu’elle est terminée. Un réflexe incontournable, qui structure non seulement la sécurité du motard, mais aussi celle des autres dans la circulation, particulièrement en milieu urbain où chaque geste compte.
Risques, sanctions et bonnes pratiques : adopter le bon réflexe pour sa sécurité et celle des autres
À moto, l’utilisation des clignotants n’autorise aucune hésitation. Une direction indiquée trop tard, un clignotant oublié ou défaillant : la marge d’erreur se resserre, les conséquences tombent sans préavis. Le danger s’invite dès le moindre défaut, surtout en ville ou à la tombée du jour.
Du côté des sanctions, le barème est sans ambiguïté : l’absence ou la non-conformité d’un clignotant, c’est 35 € d’amende forfaitaire, réévalués jusqu’à 450 € si la situation s’enlise. Les agents n’hésitent pas à retirer des points du permis, voire à immobiliser la moto si nécessaire. Et avec le contrôle technique moto instauré récemment, la vérification se durcit et la fréquence des contrôles augmente.
Quelques habitudes à faire entrer dans son rituel de motard permettent de préserver la sécurité collective et d’éviter l’amende :
- Activez le clignotant avant toute manœuvre, même lorsque la route est dégagée ;
- Contrôlez fréquemment l’état des feux : ampoules, LED, relai, tout compte ;
- Veillez à respecter couleur et rythme de clignotement tels qu’imposés par la réglementation ;
- Pensez à couper le clignotant aussitôt la trajectoire achevée, pour ne pas tromper les autres conducteurs.
Le casque homologué, les gants certifiés ou le gilet de haute visibilité ne font pas tout si le clignotant fait défaut. Sans cette lumière clignotante, la circulation devient une loterie et l’esprit collectif recule. Choisir l’anticipation, c’est rendre la route un peu moins imprévisible et s’offrir, à chaque virage, le luxe d’arriver entier. Sur deux roues, la prudence n’est jamais anodine : elle trace chaque jour la frontière entre retour paisible et mauvaise rencontre.








































